Timbre : 50ème ANNIVERSAIRE DE LA FLAMME SOUS L'ARC DE TRIOMPHE 1923-1973
Timbre : 50ème ANNIVERSAIRE DE LA FLAMME SOUS L'ARC DE TRIOMPHE 1923-1973 : L'Arc de Triomphe de l’Étoile devait. dans l'esprit de Napoléon. perpétuer la gloire de ses armées; il en confia l'exécution à Chalgrin, le constructeur du Collège de France et de l'église Saint-Philippe-du-Roule. L'ouvrage, entrepris en 1806, interrompu par la mort de l'architecte en 1811, ne fut terminé, d'après les plans initiaux, que trente ans plus tard. Les visiteurs actuels en admirent la masse. dont les lignes harmonieuses s'élèvent à une cinquantaine de mètres. Ils sont sensibles au mouvement entraînant et à l'exécution grandiose des groupes ornant la base des piliers, le Départ de Rude, le Triomphe de Cortot. la Résistance et la Paix d'Ëtex. Des inscriptions sur les faces internes rappellent les noms des maréchaux et des généraux, avec ceux des batailles. dont certains paraissent sur les boucliers de l'attique, au-dessus de la frise d'entablement. où des allégories figurent le Départ et le Retour des Armées. L'ensemble est encore mieux l'aménagement par Haussmann convergeant vers l’Étoile. mis en valeur depuis des douze avenues L'inspiration initiale du monument s'était élargie avant même son achèvement; un décret de Louis-Philippe le dédiait en effet « à la gloire des Armées françaises depuis 1792». C'est donc tout naturellement qu'au lendemain de l'armistice de 1918, un vaste mouvement d'opinion se dessina, pour que soient magnifiés sous cette voûte déjà chargée d'histoire, la valeur et le sacrifice des Combattants de la Grande Guerre. Mais pour que l'Arc joue pleinement son rôle de sanctuaire du dévouement patriotique le plus anonyme, la Chambre des Députés décida, le 12 novembre 1919, que le corps d'un soldat inconnu serait amené au Panthéon, consacré « aux grands hommes» par la « Patrie reconnaissante», et recevrait ensuite une sépulture solennelle sous la voûte de l'Arc de Triomphe. Représentant ses compagnons, 1 500 000 combattants morts au champ d'honneur, l'Inconnu fut choisi au hasard parmi des corps non identifiés. Son cercueil fut amené à Paris, transporté à l’Étoile le 11 novembre 1920, puis inhumé sous une dalle portant la simple inscription « ICI REPOSE UN SOLDAT FRANÇAIS MORT POUR LA PATRIE, 1914-1918». Des cœurs généreux s'émurent de la nudité de ce tombeau surtout dans la solitude de la nuit, Un artiste conçut et réalisa le motif qui en orne maintenant le chevet : au centre d'un bouclier renversé sur lequel sont ciselées des épées en étoile, surgit de la bouche d'un canon braqué vers le ciel une palpitante flamme, symbolique comme celle d'un sanctuaire, Allumée solennellement le 11 novembre 1923, celleci ne devait plus s'éteindre, en signe de la fidélité du souvenir, Un Comité institua une cérémonie quotidienne qui aurait lieu à la tombée de la nuit; il établit un calendrier confiant à tour de rôle à des associations la mission de ranimer la flamme. Malgré les vicissitudes des temps. même aux heures les plus noires de l'occupation ennemie, la tradition a été maintenue depuis cinquante ans, par les Anciens Combattants de 14-18 d'abord, puis par ceux de la seconde guerre mondiale et par tous ceux qui ont tenu à reprendre le flambeau. Cette figurine commémore le cinquantenaire d'une institution qui a inauguré et veut perpétuer ce geste de piété reconnaissante, L'Arc de Triomphe est ainsi devenu, conformément à sa destination, une sorte d'Autel de la Patrie, enchâssant le tombeau d'un de ses fils pour glorifier en cet Inconnu tous les dévouements anonymes, et couronnant de sa voûte grandiose et recueillie, la Flamme toujours vacillante mais vivace du Souvenir.
Année : 1973
Yvert & Tellier n° 1777
Categorie : Timbres poste
Famille : arc de Triomphe
Dessinateur : Claude Durrens
Valeur neuf MNH ** : 0.15 €
Valeur oblitéré : 0.10 €