Timbre : Hommage aux combattants français en Afrique du Nord 1952-1962 : Un timbre en hommage aux combattants français en Afrique du Nord, c'est un coin du voile qui se lève sur une histoire où le silence était trop souvent de règle. Les conflits qui opposèrent la France et ses anciennes colonies et protectorats d'Afrique du Nord n'ont jamais dit leur nom mais ont laissé des traces dans la mémoire des combattants. La décolonisation, considérée par le général de Gaulle comme l'une des entreprises les plus grandes et les plus fécondes de la France, ne devait pas s'effectuer sans douleurs pour la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. C'est ce dernier pays qui cristallisa de loin tout l'effort des autorités françaises. Le conflit d'Algérie commence dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954: une cinquantaine d'opérations sont menées contre des casernes, des gendarmeries, de petits postes militaires, des notables. Les insurgés demandent la "reconnaissance de la nationalité algérienne". Le mouvement se développe en basse Kabylie et dans les Aurès. Très vite, les autorités françaises envoient des renforts massifs et engagent d'importantes opérations militaires. Officiellement, l'armée française reçoit pour mission la "pacification" et le maintien de l'ordre. Le quadrillage systématique du pays réclame des effectifs plus nombreux. Les premiers réservistes sont rappelés en mai 1955. Le temps de présence sous les drapeaux est porté à vingt-huit mois pour les hommes de troupe et à trente mois pour les sous-officiers. En 1957, l'armée française change de stratégie: des barrages sont implantés à la frontière algéro-tunisienne pour priver de leurs principales bases les unités de l'ALN (Armée de libération nationale). Du côté tunisien, l'indépendance du pays reconnue par la France le 20 mars 1956 ne se concrétisa pas par des rapports immédiatement cordiaux. Le 8 février 1958, l'aviation française bombarda la base FLN de Sakiet en territoire tunisien. Poursuivant la lutte pour obtenir l'évacuation totale de son pays par les troupes françaises, M. Bourguiba fait bloquer la base de Bizerte. Des combats sanglants ont lieu entre soldats français et tunisiens en juillet 1962. De 1952 à 1962, date de la proclamation de l'indépendance de l'Algérie, environ trente mille jeunes soldats français y laisseront leur vie. La plupart étaient âgés de vingt ans.