Timbre : CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS ALENÇON
Timbre : CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THÉRÈSE DE L'ENFANT JÉSUS ALENÇON : Thérèse Martin est née le 2 janvier 1873 à Alençon, dont on voit sur le timbre le magnifique porche de l'église Notre-Dame. Dernière venue dans une famille chrétienne, l'enfant fut à l'âge de quatre ans privée de l'affection maternelle et se choisit pour seconde mère sa sœur Pauline, qui entre au Carmel de Lisieux en 1882, suivie en 1886 de sa cadette Marie. Thérèse s'était elle même sentie très tôt appelée : elle demande en 1887 l'autorisation de répondre à sa vocation en s'adressant à son père puis à son évêque, enfin, au cours d'un voyage à Rome, au pape Léon XIII. Elle est admise au Carmel de Lisieux en avril 1888, reçoit l'habit l'année suivante, enfin fait « Profession », puis prend le voile en septembre 1890. Sa brève existence est toute entière consacrée à l'approfondissement de sa vie religieuse et à la formation des novices. Mais sa santé n'a jamais été bonne et la première hémoptysie se produit au printemps de 1896. La jeune religieuse quitte sa cellule pour l'infirmerie où elle meurt le 30 septembre 1897. Ses supérieures la pressaient depuis deux ans de rédiger ses souvenirs et ses réflexions sur la vie religieuse. Les trois manuscrits autobiographiques, dont une véritable édition critique ne sera donnée qu'en 1956, ont été beaucoup plus tôt vulgarisés sous une forme remaniée intitulée « Histoire d'une âme». Le retentissement de cet ouvrage dans le monde entier aboutit, à Rome, à l'instruction de la Cause, dont les procès étaient terminés en 1911. Le pape Pie XI proclama la béatification en 1923 et la canonisation en 1925. Le monde troublé des « années 1920» éprouva un élan de sympathie pour la destinée exceptionnelle d'un être paré de tant de grâces. Il fut séduit par la fraîcheur d'expression d'une âme pure racontant « l'histoire printanière d'une petite fleur», parlant de ses « fiançailles et de ses noce divines », évoquant une « pluie de roses» pour promettre de « passer son ciel à faire du bien sur la terre ... ». Lisieux devint un centre de pèlerinages, au Carmel abritant la châsse de la Sainte et à l'imposante basilique construite pour accueillir les foules. L'essentiel est plus profond, ce qui s'appelle objectivement une expérience personnelle du fait religieux. Au cours d'une existence brève, retranchée du monde et apparemment insignifiante, cette obscure carmélite a vécu une continuelle aventure de l'amour de Dieu : elle comprend et veut montrer à toutes les âmes éprises de perfection qu'il y a un chemin, qu'elle ,appelle « la petite voie», « la voie d'enfance»; cette apparente simplicité passe par de patients exercices de courage, dans la lumière de l'amour de Dieu, dans la chaleur de la compréhension d'autrui, dans un climat d'ouverture, de sourire et de joie. Et cette charité passe les limites du cloître, on le comprend quand la malade répond à une de ses sœurs la pressant de se ménager : « Je marche pour un missionnaire qui n'en peut plus». Le recul permet maintenant à la méditation chrétienne de retrouver l'authentique sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Mais le centenaire n'est peut-être pas seulement une commémoration religieuse, dans la mesure où « le Saint, le Sage et le Héros représentent autant de conquêtes sur la condition humaine»
Année : 1973
Yvert & Tellier n° 1737
Categorie : Timbres poste
Famille : saint
Dessinateur : Pierrette Lambert
Valeur neuf MNH ** : 0.20 €
Valeur oblitéré : 0.15 €